La nouvelle matière que j'utilise est le verre poli par la mer. On peut dire que c'est en sorte du recyclage. Le verre poli se trouve sur toutes les plages du monde, mais il faut le chercher !
Contrairement aux autres matières utilisées, venant de la nature et modifiées par l'homme, le verre poli ou seaglass vient de l'homme et est modifié par la nature. Sa provenance est simple puisqu'il s'agit des restes de bouteilles en verre, charriés par les eaux, cassés et qui finissent roulés par les galets et polis par le sable. Cela peut prendre de 7 à 10 ans pour que le verre devienne poli. Sur les plages il n'est pas rare de retrouver des morceaux de bouteilles du début 20°. En fonction de la couleur et parfois des inscriptions, on pourra reconnaître des bouteilles de bière, de jus de fruits ou de médicaments. On trouve du verre poli sur les plages de tous les océans, mais certains pays, comme les États-Unis ou le Canada en sont particulièrement friands.
Il existe des plages totalement recouvertes de verre et qui brillent de mille feux au soleil.
Le verre poli ou seaglass peut être utilisé de multiples façons, mais il est important dans tirer essentiel : sa brillance au soleil. Plus jeune je le ramassais et le mettais dans des bouteilles de parfums vide pour décorer ma salle de bains. On peut en faire de jolies suspensions qui brillent au soleil, l'inclure dans du ciment pour faire des mosaïques, le coller sur des cadres pour agrémenter tableaux et miroirs. Et surtout on peut l'utiliser pour créer des bijoux.
Le travail du verre poli reste assez difficile, contrairement à la pierre, le verre chauffe beaucoup et les outils utilisés, qui sont en diamants, en souffrent énormément. Je travaille en fonction du morceau ramassé. Certains verres polis sont naturellement jolis et ne nécessitent pas une grosse intervention. Il m'arrivera de les laisser brut et juste leur rajouter une bélière. D'autres se trouveront agrémentés d'une gravure et d'autres encore pourront être percés et présenter un cœur ou autre au milieu.