Je vous révèle les secrets de fabrication de votre bijou en nacre, ce qui en fait son unicité et son originalité. Comment en devenant artisan d’art, je perpétue la tradition du façonnage de la nacre, pour offrir des bijoux en nacre modernes et intemporels.
A l’origine du bijou en nacre.
Comme au début de toute création artistique, il y a la matière.
Pour moi, c’est la nacre : cette matière noble et merveilleuse que la nature, et en particulier, les coquillages nacriers, nous fournit. Je pense, que pour tout artisan d’art, la rencontre avec sa matière de prédilection, est un peu comme un coup de foudre. On ne sait pas pourquoi, mais c’est celle-là ! Est-ce son irisation, sa couleur, le fait qu’elle soit naturelle ? Je crois un peu tout cela à la fois et c’est certainement ce qui vous attire aussi. Si vous voulez en connaître plus sur la nacre, vous pouvez, aussi, lire.
Mais, que serait la création sans l’inspiration ? C’est grâce à elle que l’idée prend forme. Pour ce pendentif girafe en nacre, l’idée est venue de l’enfance. Qui de ma génération, n’a pas eu sa girafe Sophie ? Qui ne craque pas devant cet animal si élégant et si gauche à la fois ? J’ai eu envie de lui rendre hommage et créer un bijou girafe.
Voyons les étapes de la création du pendentif en nacre.
Une fois que l’idée est venue, il faut la transposer en dessin, analyser la faisabilité en fonction de la nacre utilisée. Il faut pouvoir faire ressortir les détails, pouvoir jouer avec la matière : la nacre que j’utilise, a une partie externe rose et blanche qui cache la nacre, mais qui peut donner un joli relief au bijou. Il me faut parfois, un peu de temps pour concevoir ce dessin, qui peut paraitre simple, mais qui demande un peu de réflexion. Je me souviens encore de la demande d’un client qui voulait un éléphant : le design m’est venu pendant la nuit !
Une fois que c’est finalisé, je dessine la forme sur le morceau de nacre retenu.
L’heure du travail a sonné et il faut s’équiper. La poussière de nacre peut être très nocive pour les poumons, il faut se protéger.
Je suis obligé de travailler avec un masque anti-poussière et pour une belle finition, je complète ma tenue avec des lunettes de bijoutier. On dirait Dark Vador, non ?
J’utilise pour la coupe, l’ébauche et les détails, des outils électroportatifs munis de disques ou de pointes diamantés. La nacre est une matière dure et solide, qui nécessite un outillage particulier pour la travailler. Comme j’ai appris à tailler la pierre, je mets à profit ces techniques pour la nacre.
La partie ponçage se fait, elle, à la main. Mes créations sont fines et détaillées et un ponçage mécanique risquerait d’effacer les reliefs. C’est le moment le plus long et voire aussi le plus ingrat. Il faut de la patience et ne pas vouloir aller trop vite ; il faudra effacer toutes les petites rayures pour obtenir une matière bien lisse.
Combien de fois a-t-il fallu que je recommence, au début, tant j’étais impatiente de finir !
La partie lustrage est une formalité, si on a bien respecté les étapes. Le bleu de Tahiti, la pâte à polir que j’utilise, est juste là pour rendre le bijou encore plus brillant.
Mais créer, c’est aussi, savoir laisser partir ses créations.
Une chose à laquelle je ne m’attendais pas, c’est la difficulté de la séparation !
Quand j’ai commencé, je créais pour le plaisir. Je réalisais pour moi, mais aussi pour la famille et les amis. Il était rare qu’une pièce aille chez quelqu’un que je ne connaissais pas.
Aussi, lorsque je me suis lancé en professionnel, il a fallu apprendre, non seulement à vendre, mais aussi à voir partir mes bijoux en nacre dans des mains inconnues.
Heureusement, mon vecteur de vente principal est la vente directe, sur les marchés artisanaux. Je peux donc, créer du lien avec les personnes qui achètent mes créations et être heureuse de voir le sourire, le bonheur que mes bijoux procure.
Chaque création est unique, mais comme cette petite girafe, je m’amuse à reprendre certains designs et à leur créer des petits frères ou des petites sœurs.
Vous les retrouverez dans ma boutique en ligne ICI
Je vous ai révélé quelques petits secrets et je suis sûre que la prochaine fois que vous croiserez un artisan d’art, vous aurez à cœur de partager avec lui, pour connaître un peu de ses techniques de fabrication.